Premiers concours
Toujours soutenu par son épouse, Jean-Michel participe à de petits concours entre fleuristes organisés par les municipalités de son département. Très rapidement, il prend les premières places et on lui conseille de viser plus haut : la Coupe de Paris organisée par la Chambre Syndicale d'Ile de France. Il la gagne en 1971. En 1977, il est avec les autres membres du GAF à Nice pour soutenir Jean-Louis Lurde, le candidat de la France à la Coupe du Monde qui remporte la 3ème place. En 1979, à l’issue d’une sélection interne au groupe, Jean-Michel est le candidat de la France à Melbourne. Grâce à un travail acharné et au soutien de tous les instants d'une vraie équipe de copains et de son épouse, Jean-Michel, à 31 ans, remporte la Coupe du Monde ! Jean-Michel, que ses amis décrivent comme « humble », lui le timide, n'ose y croire. Les autres candidats lui avaient bien dit, juste avant les résultats qu'ils pensaient tous que c'était lui le n° 1, ils l'avaient même poussé sur scène avant que « le speaker » donne le résultat officiel ! La carrière de Jean-Michel est en marche avec de nombreux voyages, des démonstrations en France et à l'international, des rencontres avec de nombreux fleuristes et surtout une boutique à faire tourner ! Car Jean-Michel et Sylviane ont entre-temps quitté leur 1ère boutique au profit d'un magasin plus grand, qu'ils ont fait construire. Ils forment une équipe de choc. Jean-Michel qui reconnaît « ne pas être du tout commerçant », laisse la vente à Sylviane. Celui qu’on disait « rêveur » quand il a démarré, se révèle être un formidable gestionnaire. Tout en s’occupant des créations, il organise dans les moindres détails l’activité du magasin : les tâches des employés, les achats, la comptabilité… Comme la maison est grande, et toujours accueillante pour les “jeunes qui s'investissent“, de futurs grands noms de la fleur « passent » chez les Mertens, durant toutes ces années, pour y travailler quelques temps ou y préparer un concours !
Il est alors repéré par le Président d’Inrterflora à l’époque, qui lui propose d'assister Pierre De Clercq, candidat de la France à la Coupe du Monde Interflora de 1972.La France ne finira pas sur le podium, mais Jean-Michel se fera une première expérience de la compétition de haut niveau. La direction d’Interflora souhaite à cette époque créer un groupe de champions car elle s'est forgé une conviction : le candidat à la prochaine Coupe du Monde doit être épaulé par tout un groupe. Dans les départements puis les régions, des sélections sont organisées en 1975. |
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Romantique et coloriste
Toujours appliqué, soigneux, calme, Jean-Michel aime aller au bout de ce qu’il entreprend. Ses sujets, toujours très romantiques, comme ses bouquets de mariée, « fluides et retombants », auxquels il a consacré un livre en 1998, sont de véritables pièces d’orfèvre. Il avoue que la couleur est son principal moteur lorsqu’il compose.« Je ne vais pas vers une variété de fleurs en particulier. Ce qui me guide, c’est l’association que je vais pourvoir faire entre elles, leur couleur, leur texture. Je peux choisir des fleurettes qui aux yeux des autres n’ont pas tellement de valeur, en me disant, tiens avec ces têtes d’hortensia, ce sera merveilleux ». Et comme Jean-Michel ne fait jamais rien à moitié, il a fait des recherches sur la couleur, notamment dans les arts… Se constituant une véritable étude, il a acquis des connaissances exceptionnelles sur ce sujet.
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Des passions
Même scénario avec la photo. Lors des premières réunions du Groupe d’Art floral pour créer les produits des affiches Interflora, la direction lui demande de rester auprès du photographe pour veiller en tant que fleuriste à ce que les bouquets soient bien mis en valeur, de vérifier le cadrage... Au fil des prises de vues, à force de « mettre son œil derrière l’appareil », Jean-Michel se prend au jeu. Petit à petit, il s’équipe en matériel professionnel, se documente… et devient un vrai spécialiste ! Depuis plus d’une vingtaine d’année, il est le photographe attitré de toutes les créations réalisées au cours des réunions du Groupe d’Art Floral. Cette passion ne s’est pas arrêtée là ! Avec le développement de l’informatique, il a appris – seul- à retoucher et à exploiter les images sur ordinateur. Comme un vrai maquettiste d’agence de publicité, il réalise aujourd’hui de véritables « tableaux » à partir de photos de fleurs « en macro » qu’il a lui même faites… Et des passions Jean-Michel en a encore d’autres en stock, notamment celle de la peinture qu’il a délaissée, faute de temps… Il compte d’ailleurs s’y remettre, maintenant qu’il est à la retraite ! Même si celle-ci s’annonce déjà très active ! Car, pour ne pas se priver de ses conseils, de son analyse et de ses méthodes tant en art floral qu’en tant que fleuriste, Interflora a proposé à Jean-Michel de rester un membre actif du Groupe d’Art Floral.
A suivre donc !
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